Le temps de la Chine.

Publié le par hypocampe2011.over-blog.com

 

Le temps de la Chine.

 

 

La perception du temps d'un chinois est différent de celui d'un occidental.

Les chinois ne pensent pas en terme de début et de fin comme nous les occidentaux.

Les chinois ne pensent pas l'éternité, ils pensent le renouveau comme dans l'opposition entre le yin et le yang.

Un renouveau, un renouvellement de la réalité qui se fait par l'immanence.

La langue chinoise ne se conjuguent pas. Il n'y a donc pas comme pour nous un passé, un présent et un avenir.

Les grecs ont pensés que Dieu avait créé le monde en pensant comme en mathématiques.

Confucius a écrit ceci : "Les saisons mettent en forme l'immanence"*.

C'est donc la philosophie des saisons qui donne du sens aux événements plus que le temps des jours qui passent.

La Chine a pensé la saison, le moment de la saison, comme entre le jour et la nuit ou comme entre l'automne et le printemps dans un renouvellement continu.

Faire les bonnes actions aux bons moments est une notion qui leur appartient et qu'ils ont su transmettre.

 

Dans la pensée chinoise, si vous faites tout au bon moment vous n'avez rien à faire.

Pour eux, il faut aider ce qui vient tout seul.

Aider une graine a poussé, vaut mieux donc que de la forcer à grandir.

Toute fin est un début pour eux, c'est à dire que la fin est liée au début et le début est liée à la fin. Tout se renouvelle.

 

Confucius : « De la sagesse, il est le moment, il est la saison, il est l'emphase ».

 

Confucius est convaincu que la réforme de la collectivité n'est possible qu'à travers celle de la famille et de l'individu.

Les hommes de l'Antiquité, dit-il, :

- « qui voulaient organiser l'État, réglaient leur cercle familial ;

- ceux qui voulaient régler leur cercle familial, visaient d'abord à développer leur propre personnalité ;

- ceux qui voulaient développer leur propre personnalité rendaient d'abord leur cœur noble ;

- ceux qui voulaient ennoblir leur cœur rendaient d'abord leur pensée digne de foi ;

- ceux qui voulaient rendre leur pensée digne de foi perfectionnaient d'abord leur savoir ».

 

 

 

Selon Confucius, la vertu est une richesse intérieure que tout homme peut acquérir, étant donné que la nature humaine n'est ni bonne ni mauvaise ; aussi tout homme a-t-il la possibilité de devenir un sage, ou de se comporter comme un sot.

 

Le li, donc, guide l'homme dans ses devoirs aussi bien envers les autres hommes (respect, tolérance, pardon, fidélité, dévouement, confiance, contrôle de soi) qu'envers les êtres spirituels supérieurs (le culte rendu aux divinités et aux ancêtres).

 

Le confucianisme repose essentiellement sur l'étude approfondie d'un certain nombre de livres canoniques, dont les Cinq Classiques :

Shi Jing《詩經》,

Shu Jing《書經》,

Li Ji《禮記》,

Chun Qiu《春秋》,

Yi Jing《易經》) canonisés dès la dynastie Han.

 

Et les Quatre Livres :

Lun Yu《論語》,

Da Xue《大學》,

Zhong Yong《中庸》,

Mencius《孟子》) représentant le néo-confucianisme, choisis comme programme des examens impériauxà partir du XIIe siècle.

 

La pensée chinoise se distingue de la philosophie occidentale par sa souplesse.

Le “chemin” est vague, flou. “En Chine, on ne parle pas en termes d'Etre. Le rapport au monde s'énonce en termes de saisons”, témoigne le sinologue François Jullien. Une pensée à même d'ouvrir des pistes de réflexion inédites en Occident…

De plus, les Chinois pensent moins en termes de « sujet » qu'en termes de situation, conduite elle-même à se renverser. A preuve, leYi Jing(Le Classique des changements),le livre de fond de la civilisation chinoise. S'agit-il d'ailleurs à proprement parler d'un « livre » ? Plutôt, au départ, de deux traits, soit continus soit discontinus, pleins ou brisés, se combinant en figures, trigrammes et hexagrammes. Chaque figure se rapporte à une situation, mais en perpétuelle mutation. La figure de l'« essor » (tai)porte son propre déclin, tandis que celle inverse du « déclin » (pi)très vite décline, pour se renverser en nouvel essor. On sort d'une pensée du « sujet » et de l'identité, pour penser le renouvellement continu du monde.

Pendant ce temps là en Chine, un système différent se développe où le sujet est moins important, où l'on pense que tout est en mouvement. Par exemple, Platon dit : on est assis PUIS on est debout.

En chine, on tient compte du mouvement. on pense le mouvement et l'évolution perpétuelle alors que l'Occident ne raisonne que par "cassure".

 

 

Un chinois dessinera une courbe alors que nous dessinerions un trait.

 

Un chinois ferait d'une situation difficile, un besoin nécessaire en attendant un bien-être commun dans sa pensée évolutive de perpétuel renouvellement.

 

Le 17 décembre 2010,

Hélène Perron.

 

*Immanence : Présence par mode d'intériorité. En théologie, présence de Dieu dans l'intériorité de la conscience humaine. En philosophie, prérogative attribuée à la conscience dans l'acte par lequel, par la réflexion, elle fait retour sur soi.

Publié dans Philosophie

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